“De mon canapé à la course à pied la plus dure du monde”

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Grégoire Chevignard
Coureur, auteur

77 boulevard Bourdon
Neuilly sur Seine
F 92200
www.des-livres-pour-courir.com
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LE LIVRE : Tout sauf un manuel d’entraînement, ce récit de la progression de l’état de sédentaire au Marathon des Sables en 18 mois a pour vocation de montrer au coureur débutant que tout est possible, à l’aspirant marathonien qu’il faut s’élancer, et au trailer confirmé que l’ultra est à sa portée.

D’inconscience en folie douce, d’épopées nocturnes en trajets courus jusqu’au boulot, de déconvenues dans la boue en épiphanies magnifiques, ce récit est un voyage initiatique plein d’envies, de doutes, et d’introspection, d’un coureur de bac à sable doté d’une sacrée dose d’autodérision sur sa pratique et celle des coureurs en général. Avant d’en arriver là, il a maudit son réveil, couru sous la pluie, abhorré le bitume, dormi dans des fossés, claudiqué sous l’effet des courbatures. Il a aussi appris que le corps n’a pas de limites … tant que le cerveau ne s’en mêle pas. Qui sait où la lecture de ce livre pourra vous emmener … Vous pourriez bien ne pas en revenir… A vos marque-pages, prêts, partez !

L’AUTEUR :

Gregoire collage

Quadra lambda, Grégoire Chevignard, père de trois enfants et entrepreneur, a découvert la course à pied par accident, comme on tombe de son canapé. Vexé d’être incapable de courir, il s’inscrit à un marathon. Puis, trop paresseux pour travailler sa vitesse, il décide plutôt d’allonger la distance, jour après jour. Aux dernières nouvelles, trois ans après avoir découvert qu’il a des jambes, il a bouclé le Tor des Géants (300km, 25.000m de dénivelé positif, Val d’Aoste) un mois avant de s’attaquer à La Diagonale des Fous (170km, 10.000m de dénivelé positif, La Réunion).

DISCUSSION : Peux-tu nous expliquer comment tu as débuté la course à pied ? J’ai débuté malgré moi. Nous sommes quatre frères et le plus jeune d’entre nous, que nous avons brimé aussi longtemps que possible, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il nous dépasse en taille et force, nous a offert à Noël un dossard pour une course de 10km, probablement dans l’espoir de nous battre et d’effacer des années de moquerie. Je n’ai pas réussi à boucler la distance sans marcher ; je me suis arrêté au moins trois fois. Mes frères ont été tout aussi pathétiques. Cela nous a tellement vexé d’être aussi mauvais que nous avons décidé de nous inscrire au marathon de Paris pour laver l’affront. Vous deviez déjà être de sacrés sportifs pour vous lancer dans un marathon. Absolument pas ! A part Donald qui se débrouillait très bien en escrime, et qui depuis fume comme un pompier, nous n’avons jamais eu de talent sportif. Mieux même, un de mes frères et moi-même avons eu une tuberculose pulmonaire : autant dire que nous n’avons pas l’étoffe d’athlètes. En revanche, nous ignorons ce qu’est l’humilité. Cela nous permet de ne pas hésiter à tenter des choses. Nous osons tout, c’est même à ça qu’on nous reconnait. Vous êtes donc devenus ultra trailers tous les quatre ? Non, mes frères ont été plus raisonnables que moi et ont mis le clignotant après le marathon de Paris. Nous ne nous sommes retrouvés à quatre, pour courir, qu’une fois, au marathon de Carcassonne. Nous nous sommes inscrits en relais et nous sommes déguisés en Dalton. Nous avons fini derrière le relais des avocats mais devant celui de la Gendarmerie, ce qui a réjoui les spectateurs. Il doit falloir faire preuve d’une sacrée volonté pour s’inscrire au Marathon des Sables. Après tout, c’est une course de 250km dans le Sahara en portant nourriture, change et couchage pendant six jours. Je ne vois pas les choses ainsi. L’enseignement que j’ai tiré de la préparation au Marathon de Paris c’est qu’il faut aborder avec flegme les défis. Certains aiment dramatiser l’enjeu et faire de chaque défi un étalon de leur valeur, un impératif. Je trouve cela insupportable en matière de charge psychologique. Le stress s’invite, un retard sur le plan d’entraînement est catastrophique et le moindre contretemps en course devient dramatique. Que dire du moral en cas d’échec ? En se choisissant des défis totalement hors de portée au moment où on se les fixe, on se garantit de ne pas pouvoir être déçu du résultat. Soit on atteint l’objectif et on est heureux. Soit on ne l’atteint pas mais on aura, de toute façon, tellement progressé, qu’on ne pourra, fondamentalement, qu’être heureux malgré une petite déception passagère. Bref, ce n’est pas de volonté dont il faut faire preuve mais d’optimisme et persévérance. Il faut viser la lune. Et si on rate sa cible, on se retrouve quand même parmi les étoiles.

Comment t’est venue l’idée d’écrire ? Au début, je n’ai écrit que pour garder un lien avec mes frères. Nous nous entraînions chacun de notre côté eu égard à nos contraintes familiales et professionnelles et il n’était pas facile de garder l’envie de s’entraîner pendant six mois sans un peu d’échange et d’émulation. Et puis, un jour, je me suis rendu compte que je répondais toujours aux mêmes questions sur mon évolution, les risques de blessure, le plaisir de courir, l’attrait des longues distances, etc., etc. J’ai donc décidé de compléter et modifier ce que j’avais déjà écrit pour pouvoir partager mon expérience avec tous ceux qui avaient exprimé un intérêt. Enfin, quand j’ai montré mon projet à presque trois cents personnes, non coureurs, coureurs débutants ou coureurs confirmés, il a été accueilli avec beaucoup de bienveillance. J’ai pris en compte les observations qui m’ont été faites pour finaliser le livre. Et comme beaucoup m’ont demandé ce que j’étais advenu après le Marathon des Sables, en bonus gratuit disponible pour tous les acquéreurs du livre, j’ai produit un deuxième livre, moins important et plus descriptif, sur le Tor des Géants (Tor des Géants, Trail Ultime). Quels sont tes prochains projets ? Je participerai cet été à la Petite Trotte à Léon (290km, 25.000m de dénivelé, Chamonix). Et je ne m’interdis pas de réfléchir à une discipline qui ne soit pas de la course à pied. J’ai tellement aimé la progression de débutant à longue distance que j’ai envie de recommencer dans un domaine pour lequel je ne dispose d’aucune compétence. Vélo ? Natation ? Alpinisme ? Mais là, il va me falloir dix-huit mois avant de pouvoir en parler …

Grégoire Chevignard, 23/02/2017

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