Ultra Mirage : le dépaysement tunisien aux portes du Sahara

Ultra mirage. Le désert. La Tunisie. Les portes du Sahara. Un programme dépaysant rien qu’en lisant ces mots.

Une course ? Un Trail ? Ce serait si banal de dire que c’est une aventure humaine. Mais c’est tellement ça !

2 formats, 50 et 100 km en une seule étape.

Aventure et Humanité. Décomposez ces deux mots et vous y êtes.

AVENTURE, tout d’abord, on ne se rend pas dans le désert en claquant des doigts… Avion jusqu’à Tunis, puis plusieurs heures de bus pour se rendre à Tozeur, aux portes du désert.

AVENTURE, départ de la course au lever du soleil, à la fraîcheur du vent. Profiter immédiatement de la beauté époustouflante du paysage qui s’offre à nous.
S’élancer dans l’aventure qu’on saura longue, très longue, interminable même, infaisable aussi, pour certains…

AVENTURE, arriver à son premier check point, recharger en eau, manger un peu. Les conditions covid de l’édition 2020 empêchent tout ravitaillement. L’autosuffisance est obligatoire. Exceptée l’eau.

AVENTURE, repartir pour 15 kilomètres de plus avant le prochain CP. Ragaillardi par ces quelques minutes de repos. Mais s’élancer encore pour plusieurs heures.

HUMANITÉ, croiser des coureurs en difficulté et se sentir moins seul. Mais croiser aussi ceux qui vont bien et ceux qui ont toujours un mot gentil ou proposent leur aide.

HUMANITÉ, Sentir la gentillesse et la bienveillance des bénévoles. Leurs encouragements, leur admiration parfois.

HUMANITÉ, découvrir le désert et se retrouver seul dans le désert, c’est vivre inévitablement un face à face avec soi-même.

HUMANITÉ, se dire que notre terre est belle et qu’elle nous offre par sa beauté, un spectacle fascinant.

C’est tout ça Ultra Mirage, mais c’est bien plus encore. À vous de venir découvrir Votre Aventure et Votre Humanité.

Cette année, édition exceptionnelle.
Exceptionnelle, car elle a tout simplement pu avoir lieu malgré l’extrême complexité liée au virus, tant sur le plan organisationnel que sur celui des autorisations.

Partir par groupe de 25 coureurs à 10 minutes d’intervalles.
Courir les 100 premiers mètres avec son masque.
Garder conscience en permanence de la distanciation sociale.
Mais elle a eu lieu, là où d’autres n’ont pas pu ou ont renoncé.

Alors partir à la recherche de soi-même, dans ce désert reposant sur un ancien lac salé, c’est juste exceptionnel.
Partir de l’ancien décor ayant servi au tournage de Star Wars, courir autour des dunes pétrifiées, rencontrer des lacs, être pris dans une petite tempête de sable, puis la chaleur parfois dure à supporter.

Il en faut de la ténacité pour franchir la ligne des 50 km. Je ne vous parle pas de ceux que je considère comme des semi dieux, ces champions qui s’élancent pour les 100 km.

Parcourant en fonction de leur heure d’arrivée, et ils sont nombreux, le désert de nuit. La nuit tout est différent, les repères sont complexes dans le désert, mais quand votre seule béquille est votre frontale, la course prend une toute autre dimension.

De jour, ce sont des paysages à perte de vue, de nuit, c’est l’inconnu à chaque pas.