PIERRE HOURTICQ en détail

HOURTICQ Pierre

Profession : Guide (aspirant) de haute montagne, et moniteur de ski
Âge  : 31 ans

Un rituel planches au pied  : J’en ai beaucoup ! Vérifier plusieurs fois que les fixations soient bien fixées, me faire craquer les doigts et surtout ne jamais inverser mes skis de côtés.

Une qualité  : ma copine dit que se serait que je n’arrive pas à m’en auto-attribuer .

Un défaut : je suis plutôt d’un naturel soucieux en montagne, mais ça peut préserver .

En plus….Quelles études et le métier que tu voulais faire ? 

Mon orientation n’a jamais été très fixe. J’aime et j’ai besoin d’être dehors et de faire du sport . Je suis parti en étude STAPS où j’ai fait une maîtrise en entraînement sportif. En parallèle j’ai passé le brevet d’état de ski alpin et de natation ( fallait travailler l’été) . Et c’est vraiment en arrivant à Chamonix que je me suis passionné pour cet environnement haute montagne, et  que j’ai voulu devenir Guide .

Ton meilleur souvenir dans la montagne :

J’en ai tellement. Ces deux dernières années j’ai été très actif sur la saison de ski de montagne, et j’ai vécu pleins de beaux moments avec mes amis . Mais si je dois en retenir un, ce n’est pas en ski, c’était la première année où j’étais à Chamonix, (ça en fait 6 maintenant) c’est la fois où je suis arrivé au sommet du Mont Blanc avec ma copine, il y avait beaucoup d’émotions.

Ton pire cauchemar dans la montagne : 

Quand on passe beaucoup de temps en montagne, on a plus de chance d’être un jour ou l’autre confronté à un problème. Donc il y a beaucoup de situations qu’on veut éviter, qui ne dépendent pas uniquement de nous (ex : chute de pierres). Si je dois en retenir un ce serait celui la : il y a 3 ans nous avons déclenché une grosse avalanche avec mon ami Hélias Millerioux. On a été trainé plusieurs centaines de mètres et on a sauté des barres rocheuses. On est finalement rentré sans trop de bobos avec le PGHM. On a eu très peur et ça nous a bien servi de leçon.

Ton endroit rêvé pour skier ? 

Je n’est pas vraiment un seul endroit rêvé. Chaque destination connue pour le ski est différente et géniale. Parfois en faisant des recherches sur internet, je tombe sur des photos de montagnes pas forcément connues et j’affine mes recherches pour savoir où elles se trouvent car elles sont esthétiques, et que m’imagine skier dessus. Je dirais plutôt que peu importe l’endroit tant que je suis avec les bonnes personnes .

Ta playlist  : NTM, Saez, ACDC, en passant aussi par lady GaGa ; )

Ta nutrition ? Pas de nutrition particulière. Je viens du Sud ouest , j’aime bien manger et les bons produits de régions ! Quand je rentre dans les Pyrénées, ma mère et ma grand mère me préparent des ( gros) stocks pour que je puisse tenir l’hiver à Chamonix .

Gourmand ? bien sûr !

Tes shoes ? Beaucoup ! J’en ai une paire différente pour chaque activité

Textiles ?  Scott

Tes planches  ?  Là encore trop selon ma chérie. Mais j’ai du mal à me séparer de mes skis, il y a un côté affectif important avec toutes mes paires, j’ai vécu une aventure avec chacun d’entre eux !

La chose la plus folle que tu aies faite ? Ta plus grande fierté en montagne?

Ma famille a un peu (beaucoup) peur de cet univers haute montagne. Je viens d’une toute petite station dans les Pyrénées, et donc d’avoir su repousser les frontières et me lancer dans la haute montagne ça suffit à me réjouir.

L’esprit de compétition fait partie de ton vocabulaire,cela te motive ?
Clairement ! Je n’aime pas perdre, même à un jeu de cartes, ou ne serait ce qu’à un pari. Après j’aime bien que mes copains l’ai aussi, ça nous pousse à progresser ensemble et au moins on est sur la même longueur d’onde.
Bien sur tout ça n’existe plus quand nous sommes face à des décisions importantes à prendre en montagne.

Depuis quand skies-tu ?

Comme beaucoup de skieurs, j’ai commencé le ski très jeune à l’âge de 3 ans avec mon père moniteur de ski .

 Le snow ?  Le quoi ??? Non le snow juste pour enseigner dans mon travail à l’ESF.

Des films, des défis ? Qu’est-ce que cela t’apporte ? D’autres projets ?

Les films c’est avant tout du partage. Autant que pour montrer aux gens ce qu’on vit et ce qu’il se passe la haut, qu’avec mes amis avec qui je partage mes journées. J’aime bien ce côté esthétique des montagnes qu’on essaye de filmer . C’est très prenant et ça demande beaucoup de temps (et de moyens) pour arriver à réaliser les objectifs qu’on se fixe. En effet on a besoin de conditions particulières qui ne sont présentes que quelques jours dans l’année, il faut donc arriver à être au bon endroit au bon moment. Cela demande d’être investi à 100 % dans ton projet.

D’autres projets bien sûr, mais c’est en cours de réflexion. Chamonix a beaucoup été le théâtre de films de montagne. Faut aller voir ailleurs maintenant, mais toujours en essayant de trouver un aspect aventure, et terres inconnues ou très peu connues des skieurs …

Montagne en scène (MES), une histoire d’amour ?
Quand on fait des films de ski ou alpi, MES est vraiment une super tournée car elle est immense et grossit d’année en année. Ca nous fait une super promo du film. J’avais fait il y a 4 ans une tournée MES avec un film Steep Tease tourné très simplement avec des gopro, ce qui a beaucoup plu car l’aspect naturel et immersif était totalement présent. Cette année ça me fait très plaisir de revenir et de présenter à des gens « rééls » ( ça n’a rien à voir d’être au contact de et de discuter avec des personnes qui viennent de voir ton film que de juste le mettre en ligne et de compter les vues ! ) notre nouveau film.

Sur les 12 minutes de félicité, la montagne a sa parole. Etait-ce aussi un moyen de faire passer un message ?
Oui on essaye de faire passer le message d’humilité et de partage avec tes compagnons de cordées. C’est la base de la pratique de la montagne, trop de gens l’oublient.

(Quand on voit certains qui s’exposent avec des risques, environnement, etc…)

Les changements climatiques et ce que l’on fait de notre planète, ça t’inquiète ?
Oui on y est clairement confronté. Les glaciers nous le montrent chaque année. Leurs niveaux baissent, mais aussi les montagnes s’effondrent l’été, on assiste à des chutes de pierres très impressionantes. Cela nous oblige à éviter certains itinéraires d’alpinisme l’été et à revoir/modifier notre pratique de guide.

L’année 2020 arrive, ton calendrier personnel est prêt ? Des défis  ? Quels objectifs ?
Vous verrez l’année prochaine ! Non en réalité cette année je vais me concentrer sur le final de mon diplôme de guide. Peut être retourner passer un peu de temps chez moi dans les Pyrénées. Quelques petites idées derrière la tête pour faire des images , mais cela dépendra vraiment des conditions d’enneigement cet hiver.

Propos recueillis par Carole PIPOLO.
Crédits Photos : FACEBOOK de PIERRICK 

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