La 3e édition de la Diagonale des Yvelines se déroulait le samedi 2 avril 2022 et Outdoor And News était présent sur la distance reine.
La Diagonale des Yvelines vue de l'intérieur !
Pour cette édition 2022, un 100 kilomètres remplace le 80 km des deux premières années. C’est une nouveauté et 79 coureurs sont sur la ligne de départ à 6 heures du matin devant la mairie de Breuil-Bois-Robert au Nord des Yvelines. Il fait nuit et froid donc les coureurs sont avec les frontales et les vestes.
Le parcours possède peu de dénivelé, un peu plus de 1 000 mètres, il faut donc courir. Le jour se lève et les participants découvrent le paysage du secteur. « Les Yvelines, ce n’est pas Paris » confiait Alain Pelosse, l’organisateur quelques jours avant la course.
Une confirmation puisque les espaces verts et la forêt sont omniprésents. Très peu de bitume si ce n’est pour passer dans des petits villages de charme. Dommage que la traversée de ceux-ci ne soit que sur la première partie du tracé et la toute fin, le no man’s land fait mal !
L’enfer de Rambouillet
Au premier pointage à Orgerus, Damien Cochet, alors en tête de la course, passe en 1h30. Il devance de onze minutes Mathieu Hardy au 20e kilomètre
À mi-course, les coureurs arrivent aux Etangs de Hollande. Sous le soleil, sur une plage de sable fin, les traileurs retrouvent des bénévoles aux petits soins pour faire le plein. Des pâtes à la sauce tomate et du sucré permettent à tous de se refaire une santé.
Mais il ne faut pas s’attarder car il reste du chemin avant l’arrivée, et quel chemin ! Près de 80 % du parcours se fait dans des zones forestières avec notamment la grosse partie dans la forêt de Rambouillet.
Ce passage sous les arbres dans Rambouillet est une difficulté importante. Après 50 kilomètres, c’est une portion de plus de 30 kilomètres qui se présente pour des traileurs qui ont déjà les jambes bien explosés.
Il faut d’abord en passer par les Etangs de la Tour au kilomètre 69. À ce stade, c’est encore Damien Cochet qui passe en tête en 5h44, 27 minutes devant Mathieu Hardy, l’écart se creuse.
Le paysage autour des étangs est fort agréable pour le moral. Mais il y aussi la forêt domaniale de Rambouillet et ses interminables lignes droites toutes plates.
Le dilemme se pose, marcher pour reposer les jambes mais avoir le sentiment d’être ridicule, car c’est ultra roulant ou courir à en perdre la tête avec un corps dur comme un bout de bois. Sur cette partie, il y aura douze abandons.
Au bout de la Diagonale des Yvelines
Arrive le village de Clairefontaine-en-Yvelines qui annonce les 20 derniers kilomètres. Les coureurs du 50 kilomètres et du 20 kilomètres passent comme des fusées, mais voir du monde fait un bien fou.
Le passage dans la commune de Saint-Arnoult-en-Yvelines annonce la fin. Un dernier ravitaillement sur le bord de la route pour prendre les dernières forces et c’est reparti. Les dix derniers kilomètres sont magnifiques.
Le dénivelé final amène les participants sur les hauteurs de Rochefort-en-Yvelines, ville d’arrivée. La vue est superbe sur la forêt. Fini la galère, place à la délivrance. Descente, montée, descente, montée.
Pour les montagnards, ce ne sont que des bosselettes, mais pour des coureurs qui viennent de faire plus de 90 kilomètres, c’est du bonheur. Ils seront 55 finishers de cette Diagonale dont trois femmes. Marie-Hélène Schlosser (10h47), Elodie Heumel (13h20) et Véronique Loyer (14h02).
Victoire solide
Damien Cochet s’impose sur cette Diagonale des Yvelines 100 km en 8h49, soit une moyenne de 11,3 km/h. Le master est passé en tête sur tous les points de passage sur cette course. Il devance le deuxième de 48 minutes. Sur le podium, Mathieu Hardy fait 2e et Lucas Rabel 3e en 9h39.
Les résultats complets sur le site de l’évènement.
Rédaction et photos : Julien Frenoy
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