UniverTrail d’Arêches : la pépite du Beaufortain

Si tu cherches un beau trail sauvage, alpin, à l’ambiance unique, l’UniverTrail est pour toi ! Outdoor and News était présent pour la seconde édition, le 11 septembre 2022. On te partage notre découverte de cette course éco-responsable et les belles surprises qui t’attendent. Cap sur Arêches !

UniverTrail : un début dré dans l'pentu !

L’univerTrail d’Arêches ? Je ne connaissais pas. Sur le papier, une distance plutôt courte, 27 km, sur les sentiers du tour du Beaufortain.

Quand je me suis inscrite, je pensais que le parcours serait joli, sans plus. En fait, j’ai découvert une « pépite » : un vrai trail de montagne avec des valeurs d’éco-responsabilitépour avoir le moins d’impact sur l’environnement, une organisation avec des bénévoles au top, et une belle ambiance. Mon estomac se remet à peine des excellents ravitos aux gâteaux faits maison ! Je me suis régalée dans tous les sens du terme Je te raconte mon aventure du jour.

Debout à 5h45, j’avale mon petit déjeuner en vitesse. Puis, direction Arêches, car j’ai quand même une 1h10 de route à faire. Je ne veux pas arriver en retard ! Le trajet achève de me réveiller. Je suis sur place en avance. Ainsi, j’ai le temps de retirer mon dossard et de m’échauffer en douceur. On verra par la suite que l’échauffement n’est pas du luxe.  Le début de course attaque directement « dré dans l’ pentu ». Les montées sur ce trail sont presque des kilomètres verticaux (KV).

Je me rends au stand pour retirer mon dossard. La bénévole qui m’accueille, me conseille d’en prendre grand soin : les dossards sont récupérés en fin de course pour être réutilisés l’année suivante. C’est un bon point ! Une fois le dossard en poche, on me remet une bière locale et un petit pot de confiture tout mignon, ! Miam, miam!

Je vais m’échauffer, il est temps car j’ai froid. Ça sent l’automne avec cette fraîcheur matinale. Puis je me place dans l’arche de départ. Et là surprise, l’arche est en bois, réalisée dans le coin j’imagine.  Que du local vous dis-je ! 

Regroupée avec les autres coureurs (pas beaucoup de femmes…), je me chauffe sur place en attendant. Enfin le top est donné, on s’élance à travers le village d’Arêches.

Nous courons quelques centaines de mètres sur le bitume encouragés par les spectateurs.  Déjà ça monte un peu !

Pas le temps de cogiter, on arrive à un croisement qui descend. Dans la foulée, on emprunte un petit single qui monte tout droit.

À partir de ce moment-là, et jusqu’au 5e kilomètre, ce sera uniquement de la montée. Le sentier est étroit, quelques bouchons se créent. Ce n’est pas très agréable, je n’arrive pas à trouver mon rythme. 

Par la suite, le chemin s’élargit, on sort de la petite forêt.  On se retrouve dans les alpages qui sont aussi les pistes de ski (c’est une belle rouge que nous remontons). Mon cardio ne descend pas, je pousse fort sur les bâtons pour soulager les mollets.


Le soleil pointe son nez et réchauffe l’atmosphère. On traverse les alpages et l’on passe pas très loin des charmantes vaches tarines dont les cloches sonnent. C’est bucolique, c’est charmant, ça donne du courage pour la fin de cette ascension. 

En cours de route, je sympathise avec un traileur. Un monsieur qui a beaucoup d’expérience. Il me raconte avoir fait l’Ultra Trail du Beaufortain, l’Echappée Belle, et toutes les distances des Templiers ! Respect monsieur, moi j’en suis encore loin ! Enfin le chemin s’aplanit. Je vois les tables du ravitaillement avec de l’eau qui est la bienvenue.

Des tentes ressemblant à des tipis indiens sont installées à proximité. Un camp de sioux ?? Les bénévoles auraient-ils dormi sur place? Je suis intriguée ! J’apprendrai par la suite qu’il s’agit de camps scouts qui bivouaquent dans la montagne.

Je refais le plein d’eau avec des bénévoles aux petits soins qui me proposent aussi du sirop bio.  La petite pause fait du bien, car on vient tout de même de prendre 1000 m de D+ en moins de 5 km.

Avant de partir, je prends quelques photos. Je suis émerveillée par la vue sur le Beaufortain. Au loin on voit très bien la Pierra Menta et les sommets du coin. Le Mont-Blanc ressort majestueusement. À ses pieds se découpent les crêtes du Joly et son col. On devine très bien le col des Saisies, la station, avec en arrière plan les Aravis. Je repars requinquée après cette petite pause contemplative.

Traversée sous le Grand Mont : la montagne m'appartient

La suite est une traversée qui s’annonce plus technique, plate, avec quelques petites montées.

On passe sous le Grand Mont pour emprunter le GRP du tour Beaufortain. L’itinéraire s’annonce magnifique, mais un peu casse-pattes. Le parcours descend légèrement au départ. C’est un petit single charmant qui serpente à flanc de montagne au pied du Grand Mont. On restera tout le temps entre 1900 et 2000 m durant cette portion.

Je suis passée à l’ombre. Il fait froid et humide. Mon genou opéré (qui n’aime pas l’humidité) commence à me faire souffrir un peu. On sent l’automne qui s’installe en montagne.

Les pierres, assez nombreuses par endroits, sont glissantes. C’est là qu’on mesure qu’il s’agit d’un trail de montagne. Cette partie n’est pas du tout roulante, elle nécessite une certaine vigilance. Je me fais doubler dans les descentes par des trailers, de vrais chamois qui jouent avec les cailloux !

Je suis tranquillement le chemin, avec de temps en temps une traversée de gros blocs ou pierriers. Ce n’est pas ce que je préfère. Mais le cadre est de toute beauté : je suis en extase ! C’est sauvage, je suis seule durant plusieurs minutes. La montagne m’appartient.

Après une remontée au refuge des Arolles (je me serais bien arrêtée là pour profiter du paysage), j’entame la première longue descente.

Elle est globalement sympa, roulante, surtout vers la fin qui rejoint le Planay. C’est l’endroit où nous attend le second ravitaillement solide, au kilomètre 13. Dans la descente, je longe de beaux chalets d’alpage.

Un peu plus bas, j’aperçois un regroupement de personnes, des tentes, tables, et vivres. C’est déjà le ravito en pleine descente ? J’interroge au passage le groupe. Eh bien non, ce sont des vététistes qui font une pause casse-croûte !

Je repars dare-dare, pressée de finir cette portion. Après quelques minutes, c’est le second ravitaillement qui est en vue. Je fais une petite pause. De jeunes garçons prennent mes flasques pour les remplir. Ce sont les assistants du jour, ils sont adorables. Ils veulent tous me servir, et me taper dans les mains ! J’en profite pour prendre des morceaux de banane, ainsi qu’un petit morceau de roulé à la confiture maison. C’est excellent ! Et c’est reparti !

Une remontée qui chauffe les mollets

Pas le temps de traîner, la seconde montée m’attend. Elle s’avère presque aussi raide que la première. Je passe le Planay. Le balisage me fait emprunter une petite route, pas pour longtemps. Les bénévoles m’indiquent un sentier qui zigzague dans les prés.

Je suis encore une fois émerveillée par le paysage : un mélange d’alpages, de forêts de pectinés, de sommets verdoyants aux pentes abruptes. Maintenant la chaleur se fait ressentir. J’ai chaud, je me sens un peu nauséeuse. Mais tout va bien.

Je monte tranquillement calée dans un rythme. Un peu avant le kilomètre 16, je croise le ravitaillement n°3. Je prends un verre d’eau au passage. Je croiserai à nouveau les bénévoles un peu plus tard. En réalité, le parcours fait une boucle qui passe à cet endroit. La montée continue dans les alpages, puis débouche sur un plateau plus minéral. Le chemin devient plat, il passe à flanc de montagne. 

L’ambiance est moins sauvage que ce matin, mais toute aussi belle. Le chemin est panoramique. Il passe d’abord sous la Légette du Mirantin , puis sous Roche Plane, un sommet plus modeste en altitude (2166 m).

Dans une petite montée, je double un coureur qui m’a dépassée dans la descente. Il souffre de crampes musculaires. Le plus drôle c’est qu’on va se doubler plusieurs fois et se retrouver à l’arrivée. L’itinéraire devient plat. On passe une section avec de la forêt et des zones humides. Je suis toute seule depuis un moment. Je vais quasiment le rester jusqu’à l’arrivée.

Après quelques centaines de mètres plats (ils sont rares sur ce trail), la dernière descente commence. Elle est bien raide, et forestière ! C’est maintenant un single avec quelques racines, cailloux… Je reste concentrée. Les quadris chauffent bien.

Après plusieurs minutes en forêt, le sentier rejoint l’alpage avec la zone n°3 de ravitaillement liquide. Mes flasques sont encore pleines, j’attrape un verre de sirop au vol. Et roulez jeunesse ! Il me reste 5 km à faire selon les bénévoles. Youpi je suis bientôt arrivée ;)) !

Le reste du parcours va alterner entre passages sur petits singles bien raides et pistes forestières roulantes. Qui dit roulant, dit je peux dérouler la foulée. Quelle aubaine, je vais gagner du temps perdu dans les portions plus techniques. Je ne suis pas une bonne descendeuse. Mon truc, c’est la montée !

UniverTrail : une arrivée au top !

Je vous passe tous les détails de la descente. À environ 1,5 km de l’arrivée, je rejoins la route. Elle descend directement jusqu’au village où une surprise nous attend. C’est une jolie remontée finale pour chauffer les mollets.
 
Une bénévole m’indique que je dois prendre le raccourci avec les escaliers. Ouf, la montée me remet en forme. Je n’en pouvais plus de descendre sur le bitume. Mes cuisses me remercient de ce changement. Un dernier petit effort, je cours à la fin et je vois l’arche d’arrivée. Bingo  j’y suis, avec une super ambiance qui m’attend.

Je vais remettre mon dossard aux bénévoles qui le garderont pour la prochaine édition. Je me pose un peu.

C’est le moment de profiter du ravito d’arrivée. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est généreux : gâteaux faits maison avec des cannelés, des roulés à la confiture, des fondants au chocolat, des fruits, du beaufort, de la charcuterie locale, du pain. Côté boisson, les coureurs sont aussi gâtés, avec des jus de fruits locaux,  du sirop, de la bière, des boissons chaudes (tisane /thé).

C’est byzance ! Je fais le plein de bonnes choses en discutant avec les autres coureurs et les bénévoles. On est bien au soleil de septembre sur cette aire d’arrivée. Je resterai encore un moment. Puis viendra le moment de partir. À regret, car le coin est charmant, avec une super ambiance. Rendez-vous sans doute l’an prochain pour la troisième édition ! 

 

En résumé :

L’UniverTrail d’Arêches, c’est un joyau local à découvrir absolument avec une organisation au top et des paysages magnifiques !

N’hésitez pas à vous inscrire à ce trail savoyard, c’est à la mi-septembre.

J’ai vraiment fait une découverte que je résumerai ainsi :

  • un trail 100 % local,
  • éco-responsable, avec de vraies valeurs,
  • un parcours sauvage, superbe et technique,
  • des bénévoles adorables,
  • des ravitos de rêve,
  • une organisation au top…

Bref vous l’aurez compris : JE VOUS LE RECOMMANDE !

 

Pour découvrir la course : https://www.univertrail.fr/

À bientôt pour de prochaines aventures sur d’autres trails !

Rédaction et photos : Laetitia Spyckerelle

 

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