La Suisse est une nouvelle fois à l’honneur sur Outdoor And News avec cette fois, un événement souvent très attendu par les amoureux de l’ultra trail : la SwissPeaks. Cette année, ce sera du 26 août au 8 septembre 2024 en Valais. Le SwissPeaks Trail s’apprête à repousser les limites des épreuves de montagne avec son nouveau parcours qui fait mal aux jambes, avant-même le départ : 660 kilomètres, 49 000 mètres de dénivelé positif, 55 sommets. Les plus fous sont déjà sur le coup. Rencontre avec l’un des cent partants, Michaël Nancoz, un garde-frontière, papa de trois enfants et habitué de ce trail d’exception.
La course à pied depuis tout petit
Nous vous proposons le portrait de Michaël Nancoz, 36 ans, Suisse, qui habite à proximité du parcours de la course. C’est à 4 ans qu’il a vécu sa première expérience en course à pied. Dès ses 12 ans, il se lance dans le demi-fond.
Un athlète qui va devoir laisser de côté la piste à cause d’une blessure (tendinite rotulienne). Ce n’est pas pour autant qu’il arrête le sport, au contraire. Il passe par le vélo et arrive sur la course en montagne.
Sierre-Zinal en 2009
C’est en 2009 qu’il s’invite sur la très renommée Sierre-Zinal, une course de montagne de 31 kilomètres se déroulant dans les Alpes valaisannes et reliant la ville de Sierre au village de Zinal par le versant est du val d’Anniviers.
Le suisse va ensuite enchaîner et surtout allonger les distances. En 2013, il prend le départ du Tor des Géants et ses 330 kilomètres à parcourir. Il n’ira pas au bout mais prendra plusieurs fois sa revanche quelques années plus tard.
Les débuts de la SwissPeaks
En 2018, il vit la première édition de la SwissPeaks avec ses 360 kilomètres, il termine troisième. “Je me suis dit woua, ils l’ont fait, chapeau, tout a bien joué.“
Amoureux des sentiers, Michaël Nancoz revient en 2019, en 2020, en 2021, année où il termine 2e au scratch en 93 heures et 51 minutes.
La quête d'une victoire
Michaël enchaine les bons résultats sur cette course où il passe à chaque fois 4 nuits sur les sentiers. Pourtant, sur le SwissPeaks Trail, il ne monte jamais sur la plus haute marche. Il termine 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, mais jamais 1er…
L’important est qu’il soit finisher, et ça, c’est toujours le cas sur la SwissPeaks. Il faut dire qu’il peut compter sur son équipe de choc. Sa femme et ses trois enfants sont là sur les ravitos, “à chaque fois que j’ai des gros coups de mou, madame est là pour me rebooster.”
"J'avais l'impression de connaître le canton"
Même si c’est un local de l’étape, il se fait souvent surprendre par le tracé et ce qu’il voit. “En temps que Valaisan, j’avais l’impression de connaître le canton, mais on en découvre encore avec le parcours proposé” explique celui qui a même ses rencontres habituelles lors de la course. “Chaque année, je rencontre des bouquetins. En 2021 j’avais même vu des lamas, mais on ne m’a pas vraiment cru. C’était pourtant vrai finalement !“
Un nouveau défi : 660 kilomètres
La première place, il va peut-être la décrocher sur le format exceptionnel de 660 kilomètres. Il met tout en œuvre pour arriver au bout. Il est entouré d’un entraîneur et il s’entraine environ 16 heures par semaine depuis le mois de novembre. Après avoir passé l’hiver sur les skis, il augmente les distances et la durée de ses sorties depuis la fin de l’hiver.
Les sentiers du SwissPeaks Trail
Les sentiers, il les connaît presque par cœur. “C’est un mélange de paysages alpins, d’architecture. Il y a le barrage de la Grande Dixence, les animaux croisés, on traverse quelques villages très sympas. Autre passage très joli, c’est la fenêtre d’Arpet, il y a du cailloux, des marches très raides. Certains passages de nuit sont compliqués avec des tas de cailloux, c’est un peu avant Trient.”
Des ravitaillements qui font plaisir
Le garde-frontière de la douane vante les mérite des organisations suisses sur les ultras. “Raclette, polenta, il y a des plats de montagne sur certains ravitaillements. C’est diversifié et ça évite d’avoir toujours la même chose de proposer pour nous les coureurs.”
C’est d’ailleurs sur les ravitos qu’il faut aussi en profiter pour se reposer explique Michaël Nançoz. “Si tu es proche d’un ravito et que la fatigue arrive, il ne faut surtout pas essayer d’aller pousser plus loin. Il y a de quoi se reposer en sécurité donc il faut s’en servir.“
Les nuits peuvent également être très fraîches confie le coureur de 36 ans. Ce n’est pas pour autant qu’il faut oublier de s’hydrater. “Si on ne boit pas assez la nuit, on va le payer la journée qui suit avec le soleil. Il y a beaucoup de portions exposées au soleil, notamment à la Grande Dixence. C’est une plaine de cailloux en plein soleil.”
Et vous, serez-vous au rendez-vous cet été ? Dites-le nous en commentaire. Et pour plus d’infos, rendez-vous sur le site officiel de l’organisation.
ITW et rédaction : Julien Frenoy
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