Vous désirez vous challenger sur une course à pied de renommée internationale ? Et si vous vous inscriviez au Swiss Canyon Trail ? La dernière édition vient d’avoir lieu en Suisse le samedi 3 juin 2023. Outdoor and News était sur place pour courir la distance reine, 111K ! Récit vu de l’intérieur de ce trail d’exception qui se décline en 4 courses (111 km, 81 km, 51 km ou 1 km), mais aussi en marche nordique.
Un Trail en Suisse, une première pour moi
Direction la Suisse comme terrain de jeu pour cette nouvelle course. Avec Anthony Tartanpion et Éric Minaux, nous arrivons du sud de Paris après cinq heures de route.
Ça ne commence pas tip top pour moi. Départ à 5 h et je me rends compte 15 mn avant qu’une de mes deux flasques est percée. Il faudra faire sans, malgré les températures qui s’annoncent élevées.
Nous sommes un peu plus de 300 coureurs au départ de nuit. Les premiers kilomètres s’effectuent à la frontale pour prendre de la hauteur.
Très rapidement, on se rend compte que ça avance bien. Très bien même ! En effet, le niveau des traileurs qui nous entourent est très élevé.
Il faut dire que cette course est l’une des plus réputées de Suisse. Elle est qui plus est partenaire du Grand Raid de la Réunion.
Swiss Canyon Trail : un début de parcours idéal
Les premiers kilomètres défilent et tout se passe bien. Il fait beau et les paysages sont incroyables : du vert et de la roche avec cette petite brume quand on redescend dans la vallée.
Nous enchaînons deux belles ascensions avec 700 m de dénivelé positif. On prend notre rythme et en haut le spectacle est génial. Une vue panoramique et l’accueil suisse avec le Cor des Alpes, cet instrument en bois très long.
Pour voir le parcours détaillé et découvrir le dénivelé, consultez la carte sur la page de la course.
La chaleur tape déjà bien à 9 h. Il faut donc penser à s’hydrater, penser à la gestion de course pour aller au bout.
On avance bien mais il reste beaucoup de kilomètres. Pour donner une idée, nous arrivons au 50e km avec 2 000m D+ en 6h. Plutôt flatteur.
Cette première partie de course est juste magnifique. Du canyon, des rivières, des forêts verdoyantes, rafraîchissantes, des points de vue entre 1 400 et 1 700 m d’altitude, une vue sur l’immense lac de Neuchâtel.
Le succès d'un trail se mesure à deux choses !
Comment avancer sur cette première partie ?
C’est simple le trail. Juste besoin d’un super parcours et des ravitos à la hauteur de l’effort.
Quel plaisir de trouver du bon fromage, du jambon fumé et une diversité de boissons. Bravo à l’organisation et aux bénévoles super !
Vient ensuite une section de neuf kilomètres avec près de 1 000m de D+ pour arriver sur une crête. Puis avant le ravito, une descente infernale sur 400 m que je juge beaucoup trop dangereuse, mais en même temps très technique et excitante.
Anthony et Éric bloquent un peu et nous allons nous séparer à mi-course. Je repars donc seul et je me doute que certains kilomètres vont me sembler bien long. Pas grave, les jambes répondent bien et je continue de relancer dès que c’est possible. Je tiens le rythme et je double un peu de monde.
La chaleur frappe fort et les portions au soleil sont écrasantes. Mais ça avance et c’est le principal.
C’est après deux bonnes heures seul que je vais me retrouver avec deux amis venus des Vosges. On va passer une dizaine de kilomètres ensemble ce qui me fait un bien fou. Se mettre derrière et simplement suivre le rythme.
Une fin de course plus difficile
J’aime ce type de course en moyenne montagne avec beaucoup de relances. Je me force à sans cesse courir dès que c’est “roulant”, il faut gratter kilomètre par kilomètre. Ravito après ravito la fatigue et l’ennui arrivent et j’ai du mal à m’accrocher aux paysages. Là, ce sont plus de longues parties en sous bois avec des chemins larges.
Les 2 dernières difficultés se présentent au km 100. Deux montées sèches à faire après 15h de course et déjà 4 600 m de D+.
Je n’ai plus grand chose dans les jambes, je m’endors et je vois d’autres participants me doubler en montée, là où normalement je suis plutôt bon. Tant pis, ça ne fonctionne pas en montée donc je vais tout donner en descente pour compenser. Et ça marche !
J’arrive au dernier ravitaillement. Il fait nuit. Alors, je sors la frontale et je repars pour les cinq derniers kilomètres en descente. Enfin, je lâche tout et j’arrive dans Couvet pour franchir la ligne vers 22 h.
C’est fait ! Quelle belle sensation d’en finir et de penser à tout ce qu’il s’est passé depuis 5 h du matin.
Eric et Anthony arrivent un peu plus tard. Nous sommes tous finisher. Bravo à eux pour avoir aussi bien géré leur course.
Le classement complet est à retrouver sur le site.
Le podium 2023
Mon avis sur le Swiss Canyon Trail
Pour résumer, une première partie de parcours géniale, mais moins de passages sympas sur la fin, là où la fatigue est la plus présente.
Mais j’ai apprécié la super organisation, ainsi que les très bon ravitos. Merci la Suisse. J’en garderai des supers souvenirs !
Vous voulez en savoir plus et qui sait, vous inscrire pour la prochaine édition du Swiss Canyon Trail ? Rendez-vous sur leur site internet.
Rédaction : Julien Frenoy
Photos : Julien Frenoy et Eric Minaux
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