La voix qui vous fait avancer : rencontre avec Seb Mowglie

Si les courses peuvent avoir lieu, c’est d’abord grâce aux organisateurs, bénévoles et bien sûr coureurs. Si la coordination entre les trois parties est liée , de fait, à la bonne qualité de l’organisation, il est un élément qui permet de rendre la course encore plus vivante : l’animation. Pas d’ambiance sur une course et c’est sûrement un mauvais point ressenti par les coureurs. De manière plus générale , quelque soit l’évènement, un bon ambianceur saura à coup sur faire vivre l’évènement. Un peu à la manière d’un DJ capable d’enflammer le dance floor. Nous avons donc rencontré l’une de ces voix, que vous avez surement déjà entendue ici ou là : Seb Mowglie.

Seb, qui es-tu quand tu n’es pas Mowglie ?

Seb Mowglie

Je suis issu du monde associatif. D’abord en région parisienne, et puis ici directement dans la vallée de Chamonix. J’ai aujourd’hui 48 ans et exerce aussi bien en tant que speaker, qu’en tant qu’accompagnateur moyenne montagne. Il m’arrive aussi d’encadrer des scolaires grâce à une formation en sciences et techniques. Je suis aussi Coach trail, et nordic walking.Bref, des publics assez variés et c’est ce que j’aime finalement.

Tu es maintenant bien établi dans le métier, mais comment devient-on speaker ?

Grâce à des rencontres. Et des amitiés qui sont devenues fortes au fil des ans. Il y a quelques années, en région parisienne, avec mon métier, je tenais le micro pour des petits évènements mais sans savoir que j’allais en faire mon métier. C’est en arrivant à Chamonix que finalement cela s’est décidé. J’y ai rencontré professionnellement  un certain Ludovic Collet, vers 2001-02.

Seb au micro

 Cette rencontre s’est muée en véritable amitié par la suite. Il voyait bien que sur certains évènements organisés par l’asso dans laquelle nous étions impliqués, j’arrivais à tenir le micro, faire vivre l’évènement, bref, animer.

 Il a dû me trouver pas trop mauvais dans l’exercice pour venir me proposer quelques temps plus tard une première collaboration sur laquelle finalement il m’a passé le micro. De fil en aiguille, une animation par là, une autre ailleurs, et voilà le résultat.

Le premier gros évènement sur lequel je suis allé animer était le Roc d’Azur. Petit moment de pression alors pour moi, puisqu’il s’agit d’un des plus gros rassemblements VTT en Europe, organisé par ASO.

Aujourd’hui, il se trouve que ton agenda est bien rempli, mais la préparation comment cela se passe ? Passer des championnats de Dragon Boat, au trail , aux sports mécaniques, et d’autres ne doit pas être simple ?

J’ai effectivement la chance que les organisateurs me connaissent. Et la chance de ne pas avoir à les démarcher pour exercer mon métier. Les opportunités se présentent d’elles-mêmes. je suis conscient de la chance que cela représente. En contrepartie, je me dois donc d’être pro jusqu’au bout.  

Une autre facette du personnage : A.M.M
Garder le sourire, quelques soient les circonstances

Au fil du temps, j’ai acquis une vraie culture sportive : pas forcément spécialiste d’un sport, mais assez fin connaisseur de pas mal de disciplines. Cela exige donc de moi une vraie préparation. Je cherche la plupart des infos sur internet, recoupe les différentes sources afin d’être sûr des renseignements. Par exemple, qui est en tête du championnat, les gros noms a retenir, les principaux évènements. En moyenne, je compte 2 jours de boulot de préparation pour une date.

Une fois sur site, comment cela se passe ?

Je commence toujours mon animation par mon gimmick : le jour, la date et l’évènement. Ensuite tout roule. Quand ça se passe normalement. (Rires). Une fois sur le site, dans le cas notamment d’un trail, il y a des moments de creux qui en sont rarement en fait.

Un organisateur va toujours avoir quelque chose à faire. Et puis, il y a les partenaires de l’évènement qu’il faut aussi mettre en avant. Mais par exemple, sur les MudDay, il ya des départs quasi toute la journée (25 départs), donc cela veut dire qu’il faut assurer le départ, mais aussi les arrivées. Parfois, ca devient compliqué de gérer tout, mais je finis bien par y arriver.

Toujours affable lorsqu'il fait parler les personnes rencontrées

Sur des évènements plus longs, j’essaie de prendre le temps de me reposer quand je le peux. Je « vole » un moment de sommeil. Important pour pouvoir tenir sur la durée. 

Il y a aussi la collaboration avec les autres speakers à gérer. Quand je travaille avec Ludo, Christopher ou Linda par exemple, nous avons chacun nos rôles définis. Et comme nous nous connaissons bien, nous arrivons assez bien à caler les plannings de chacun en fonction des obligations liées à l’événement.

Ton outil de travail, cette voix, chaude et grave à la fois, comment fais-tu pour la travailler, l’entraîner ?

Au fil du temps, j’ai appris la préserver. Tout d’abord, il ne sert à rien de hurler dans son micro. Si on règle correctement sa sono, c’est déjà une partie du problème de résolue. Ensuite, il n’est pas rare que le lundi matin, je sois en mode silence.

 Ce n’est pas parce que je n’aime pas les lundi matins, mais c’est tout simplement un bon moyen pour réparer et apaiser les cordes vocales qui ont ramassé pendant le week end.


“Je me définis comme un passeur d’émotions entre l’organisateur et le public.”


Le froid et l’humidité sont aussi des ennemis de la santé vocale. Je fais donc le plus attention possible, quand vient la nuit, en montagne, ou dans le désert. 

Je sais que certains travaillent leur organe en prenant des cours de chant, mais ce n’est pas mon cas. Dans toutes les situations, j’essaie donc de faire attention à mon outil de travail.

Nous aimerions envisager une collaboration avec toi Seb Mowglie. Comment verrais-tu la chose?

Je ne me verrais pas comme un reporter, il y a déjà des gens qui font bien le taf. Mais éventuellement organiser des conférences, des rassemblements autour d’évènements sur lesquels OAN est partenaire. Nous avons déjà fait çà avec Carole, à Genève pour le Marathon Des Sables.

En mode rando

Ensuite, au travers de mon activité d’AMM, il serait possible de pouvoir faire du testing sur une « grande » échelle. Un peu comme pour des tests ski : un rassemblement, plusieurs objets à tester et donc plusieurs avis sur l’objet, avec parfois des ressentis complètement différents.

Enfin, il serait tout à fait possible de monter certaines aventures sportives, par exemple, un Run and Paddle… ou d’autres projets dans la même veine.

Vous pouvez retrouver Mowglie sur ses réseaux sociaux (FB et insta).

Rédaction : Jean-Seb

Crédits photos : Seb Mowglie

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