En test sur les deux dernières éditions du Grand Raid de la Réunion, l’application d’assistance aux coureurs en danger SARA 112 vise à se développer et s’exporter au delà de l’île de la Réunion. Entretien avec Romain Pagès, le fondateur de l’application.
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Pouvez-vous nous parler du lancement du projet, pourquoi avoir lancé ce genre d’application ? Y-a-t-il eu un événement déclencheur
particulier ?
Avant j’étais pompier de Paris. Lors d’une intervention, une jeune femme d’une trentaine d’année était en arrêt cardiaque. Il y avait du monde autour, des amis et des inconnus. Personnes n’a osé faire les gestes de réanimation par peur ou parce qu’ils ne savaient pas les faire. Hélas, malgré notre intervention, la jeune femme est décédée, elle s’appelait Sarah. Les gens autour ont filmé. Dès lors, j’ai commencé à réfléchir à une solution qui soit capable d’encourager ceux qui connaissent les gestes et guider ceux qui ne les connaissent pas.
Version cliquable de l’application à tester gratuitement : cliquez ici
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Qui travaille derrière l’application SARA 112 ?
Moi (Romain Pagès), je suis le porteur du projet, non seulement celui qui a eu l’idée et qui la porte. Je suis aller chercher du soutien auprès de la TECHNOPOLE de la Réunion avec qui j’ai pu bénéficier d’une subvention pour lancer le développement de l’application avec une société externe. Concernant les contenus vidéos, j’ai eu la chance de travailler avec la Brigade de sapeurs-pompier de Paris, afin de développer une vidéo totalement spécifique concernant le guidage au massage cardiaque. Désormais, nous travaillons avec les hôpitaux universitaires de Genève et demain peut-être ceux d’Andorre.
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Décrivez-nous les points forts de cette application
Le premier point est que l’application est à destination de tous, que l’on soit formé ou non aux gestes qui sauvent. C’est parce qu’elle est guidée à distance par les service d’urgences que cela est possible. Une fois l’appel lancé, c’est eux qui auront la main sur les fonctionnalités de l’application.
Ce que fait l’application :
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Pouvez-vous aborder les premiers retours que vous avez eu suite aux tests grandeur nature sur les éditions 2018 et 2019 du Grand Raid de la Réunion ?
Lors de ses deux éditions, je me suis immergé dans la coordination médicale de la course entre les infirmiers(ères) et les médecins. Je leur faisais découvrir l’outil et eux m’apprenaient la complexité de leurs tâches. En plus d’un accueil chaleureux, j’ai beaucoup appris auprès de toute l’équipe. Ils font un travail de dingue (24h/24h durant toute la durée de la course), on ne se rend pas compte !
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Comment voyez-vous l’évolution de Sara 112 ? Le déploiement sur les courses en Europe est-il le prochain objectif ?