Le saut à ski, discipline du nordique. Vous connaissez ? Un petit rappel :
Pour s’élancer du haut d’un tremplin de 185 mètres, s’envoler, puis atterrir, il faut de la technique et du courage. Ce sont les deux vertus du Saut. Le Saut est une discipline spectaculaire et esthétique qui aurait fait le bonheur d’Icare. Le Saut (sur tremplin de 90, 120 ou 185 mètres pour le vol à skis) se déroule en 3 phases :
- la prise d’élan
- la phase de vol
- la phase de réception
Le sauteur effectue 2 sauts, notés par les juges en fonction de leur longueur et de leur style d’exécution (technique de vol et de réception). Il existe des tremplins d’initiation de 25,30 et 45 mètres
L’équipe de France de Saut est composée de…
Gérard Colin : le directeur technique
Robert Treitinger : l’entraîneur adjoint, l’Autrichien
Vincent Descombes-Sevoie : le Chamoniard
Ronan Lamy-Chappuis : le Jurassien
Gérard est directeur du saut et responsable du saut masculin. Le saut féminin est géré par Damien Maitre. Être directeur entraîne donc que Gérard s’occupe des budgets, des bus, de l’organisation globale des sauteurs et sauteuses.
Vincent Descombe-Sevoie, le Chamoniard est le premier sauteur et fait une saison 2016 très intense. Après avoir touché le fond à Engelberg (déc 2015), comme un électrochoc, il remonte la pente et fait une tournée des 4 tremplins et une fin de saison euphorique.
Les objectifs sont donc de faire aussi bien que la saison précédente en montant le “son” comme dit Gégé car en ligne de mire, il y a quand même les jeux olympiques.
Ronan Lamy-Chappuis le Jurassien est le deuxième sauteur. Pour Gérard, il s’est émancipé, il a grandit mais il faut qu’il mûrisse encore. “Il s’est transformé, il devient un peu plus athlète de haut niveau.”
Et l’équipe s’enrichit de Paul Brasmes de temps à autre.
OUTDOOR AND NEWS et donc moi, a eu la chance de passer une journée entière avec toute l’équipe de France. Un beau privilège, mais surtout une occasion de comprendre, de partager avec eux leur entraînement, leur saut, leur calendrier…
Toute la saison estivale, l’équipe s’est bien entraînée dans de bonnes conditions sur les tremplins de ci de là et bien sûr était présente sur les compétitions.
Paul revient sur sa saison d’été “moyenne” dira-y-il. Avoir intégré l’équipe est plus que motivant pour ce jeune athlète qui au départ de sa jeune carrière sportive était “skieur alpin”. Il m’explique que cela lui donne des repères. Avant ils ne s’entraînaient jamais ensemble. Ils ne se voyaient que sur les championnats de France et pour lui, “c’était compliqué”. “Là, je découvre un autre monde, enrichissant, motivant, un esprit d’équipe. On peut répondre à mes questions, je peux progresser, apprendre et c’est le but.”
Concernant sa saison 2017, elle oscillera entre des manches OPA et coupe continentale car Paul est encore dans la catégorie junior et pour Gérard Colin,“il doit faire des podiums en OPA pour valoir sa place sur des manches de coupe du monde avec nous, c’est normal”. Paul espère cela bien sûr et compte bien se donner tous les moyens pour y arriver.
Ses résultats depuis le début de sa saison 2016/2017 : une 5 ème place et une 15 ème place en OPA ainsi qu’une 51ème, 44 ème, 31 ème et 24 ème place en Coupe Continentale. Paul a la tête sur les épaules et analyse très bien son début de saison :
Paul 5ème lors de la 1ere coupe des alpes de l’hiver à Seefeld , Autriche..
Outdoor : Comment te sens-tu en ce début de saison ? “Ça va, je me sens bien, le travail qu’on a fait cet été, commence à payer et il n’y a plus qu’à faire les bons sauts en compétition pour voir où ça peut vraiment me placer. “
Outdoor : Pas déçu de ne pas suivre l’équipe sur des manches de coupe du monde ? “Pas trop non pour l’instant ça va je n’ai pas trop envie de griller les étapes pour l’instant je préfère prendre confiance en coupe continentale.”
Outdoor : Génial ! Tu es bien dans ta tête pour parler comme ça ! Félicitations “Merci Carole c’est vrai qu’il faut quand même garder la tête sur les épaules dans le sport de haut niveau. Maintenant, dans n’importe quel sport,le mental à une très influence ! On part Vendredi en coupe continentale en Allemagne.”
Une semaine au mois de novembre à Chaux-Neuve que les tremplins enneigés a permis aux sauteurs de tester et affiner les dernières sensations.
Pour Vincent, “Les entraînements se sont bien passés, on a pu s’entraîner dans un bon créneau puisque les conditions aujourd’hui ne permettent plus de sauter. Il y a eu encore de bonnes sensations, alors on verra. En tout cas, j’ai hâte d’attaquer.” Me confie-t-il à l’aéroport d’Helsinki, en route pour la première compétition.
En interview, je lui demande si malgré tout, il appréhende ou si finalement son “métier” rentre et plus de trac la veille de la première course de l’année. Sa réponse est fidèle à ce sportif chamoniard plein de talent et de sagesse : “Non pas d’appréhension, vu les deux dernières saisons, ça donne confiance. Et, il faut rester sur cet axe de boulot. Par contre, bien sûr qu’il faut que je me familiarise avec les nouvelles combinaisons et les skis. Mais, ça va aller. Je pense avoir bien travailler en amont alors on va voir. ” Et surtout, nécessaire à la concentration et à son bien être, la semaine précédente : “Entraînement physique repos, penser à autres choses que le saut aussi “ a rythmé ses journées.
Ce travail a porté ses fruits puisque pour toutes ces premières épreuves de coupe du monde en 2016, Vincent Descombes-Sevoie s’est déjà bien illustré et il va falloir s’y habituer. Le sauteur s’installe dans le top 10 ! Et au classement général d la coupe du monde, il pointe à la 14ème place.
Pour Ronan Lamy-Chappuis, la saison commence différemment et plus difficilement. En interview après Novembre, le Jurassien était bien : “Ecoute tout va bien, j’ai vraiment envie de reprendre une news saison! Pendant les deux dernières semaines, j’ai fait du ski de fond, de la muscu, des séances de bon ski roue et du biathlon. “ Il revient sur ‘excellente performance de Vincent à Ruka : “La 5ème place de Vince donne envie ! Cela ne me donne pas plus de pression mais de l’envie !”
Ronan est fort physiquement, il montre de belles choses en entraînement et passe à côté en compétition. Il lui manque ce petit déclic : Et oui, le mental, comme le dit si bien Gérard Colin : “90 % du saut, c’est dans la tête” ! On lui souhaite donc de passer ce cap et de faire de beaux résultats pour la confiance.
-
Klingenthal (pas qualifié)
-
Lillehammer (pas de finale)
-
Engelberg (49ème)
Durant la période du 29 Décembre au 6 janvier, se déroule la tournée des 4 tremplins :
Très différent du reste de la saison avec un système de duels, cette compétition est difficile. Certes, cela met du piment !
Et comme l’année dernière, Vincent veut briller. Voici les 2 résultats des deux concours :
Si l’on en croit les tablars, le chamoniard fait le meilleur résultat qu’un français n’ait fait depuis 17 ans… Mais ce n’est pas ce qui intéresse Vincent, et il a bien raison. « je cours plus après un résultat ou des résultats qu’aucun français ait fait ! Le record de France m’intéresse et au moins deux victoires en coupe du monde ! » Fraîchement papa pour la seconde fois, peu avant Noël, et loin des siens souvent, il fait « son travail du mieux qu’il peut » comme il le dit si bien et il réussit !
Ronan de son côté, commence en Allemagne par une 50ème place, et à Garmisch, il perd son duel. A suivre donc à Innsbruck et Bischofshofen.
VENEZ LES SUIVRE POUR LA SAISON 2017 ! CE SPORT avec SES ATHLETES ont besoin de VOUS, de NOUS !
Rédactrice et photos : Carole PIPOLO
Photos :https://www.facebook.com/EquipedeFrancedeSautaSkiHommes/?fref=ts
Suivez les athlètes sur leur Facebook respectif :
Vincent Descombes-Sevoie : https://www.facebook.com/vincent.descombessevoie?fref=ts
Ronan Lamy-Chappuis : https://www.facebook.com/LamyChappuisRonanOfficiel/?fref=ts
CALENDRIER COUPE du MONDE