Nous sommes tous un Coureur Du Dimanche

Vous aimez le sport, la mode, les produits français et responsables ? Coureur Du Dimanche est la marque qu’il vous faut. Avec une gamme de textiles techniques et accessoires, la marque saura vous habiller avec style de la tête aux pieds. Interview de Maxime Marchal, co-fondateur de Coureur Du Dimanche.

Bonjour Mathieu, Florian et Maxime, d’où vous est venue l’idée de créer des vêtements de sport ?

C’est vraiment parti d’une envie commune avec Mathieu et Florian, mes 2 associés, de créer quelque chose de responsable, transparent, qui a du sens et un impact direct. Tous les trois coureurs, le textile sportif a vite été le symbole de ce qui était pour nous déraisonné. Nous courions avec des équipements sportifs provenant d’Asie, fabriqués dans des conditions hyper opaques (où ? par qui ? dans quelles conditions de travail ?), ayant fait 3 fois le tour de la planète avant d’arriver dans nos placards.

En tant que lyonnais et proches d’un gros bassin de textile, on s’est dit qu’il y avait une alternative plus locale et responsable à proposer pour nous faire tous courir autrement.

Je suis (ultra) traileur, je peux porter du Coureur Du Dimanche ?
Bien sûr ! Nous nous adressons à l’ensemble des coureurs, débutants ou chevronnés, en quête de valeurs, cherchant à courir autrement.
Vous avez fait le pari du Made in France, pourquoi ?

Car cela fait sens. Pourquoi aller produire à l’autre bout du monde pour finalement le vendre en France ? En produisant en circuit-court à 100 km de nos bureaux, nous nous assurons une réactivité, une traçabilité et un contrôle qualité plus pointu. L’impact carbone de nos produits est ainsi très limité. De plus, nous valorisons le savoir-faire français et nous soutenons l’emploi et l’économie locale.

Pour vous, que signifie « courir français »?

Cela signifie, courir autrement, se distinguer de la masse. Courir français, c’est courir de manière engagée et responsable, c’est soutenir des valeurs, défendre des engagements.

J’ai adoré la dernière campagne de pub Coureur Du Dimanche. À votre avis, avez-vous sensibilisé les sceptiques ?

On espère en tout cas avoir pu sensibiliser de nouvelles personnes sur les pratiques actuelles et l’importance de distinguer le vrai du faux-semblant. Changer les mentalités, les comportements d’achat, les modèles de production et de consommation ne se fera pas en 1 jour. Cela prend du temps, de nombreuses années.

Au lieu de jeter une bouteille à la mer, vous l’utilisez. Pour vous c’est l’avenir du textile ?

L’avenir du textile passera en tout cas, entre autres, par l’utilisation de matières recyclées et/ou naturelles, au détriment des matières vierges puisant dans les ressources limitées de la planète.

Aujourd’hui, nous utilisons des bouteilles plastiques en réponse à la surconsommation/pollution plastique. Nous créons des vêtements en apportant une solution à un problème, sans puiser dans les ressources limitées de la planète (le pétrole qui est la base du polyester vierge).

Dans un monde idéal, demain nous n’aurons plus suffisamment de bouteilles plastiques à recycler. Cela signifiera que nous n’utiliserons plus de plastiques à usage unique. Nous nous dirigerons alors vers d’autres matières naturelles (type mérinos ou fibre de bois).

Que répondez-vous aux coureurs qui disent que le « courir français » est trop cher?

La vrai question est : quel est le vrai prix ? La fast-fashion nous a mal habitués à penser qu’un tee-shirt de sport à 15 € était la norme. La réalité est que ce tee-shirt aura été fabriqué pour 2 € à l’autre bout du monde, dans des conditions hyper opaques sans prendre en considération l’Homme (par qui ? dans quelles conditions de travail ? quel salaire ?), ni l’environnement. Le produit aura fait 3 fois le tour de la planète avant d’arriver dans le placard de celui qui l’achète, sera composé de matières vierges issues de ressources limitées et hyper polluantes, et en tant que consommateurs nous sommes censés ne retenir que la belle affaire de l’avoir acheté 15 € ? Ce n’est plus possible.

Chez Coureurs Du Dimanche, nos tee-shirts de sport coûtent en moyenne 60 €. C’est le prix que l’on considère juste, celui d’une fabrication française, dans des conditions décentes, au coût du travail français. C’est également le prix d’une fabrication éco-responsable à partir de matières recyclées.

La planète nous envoie suffisamment de signes d’alertes depuis quelques années pour nous arrêter au simple coût économique d’un produit, et fermer les yeux sur le coût social et économique. Nous voyons également de plus en plus de polémiques éclatées dénonçant les méthodes de fabrication des plus grandes marques déplorables vis à vis de l’homme et l’environnement. Les mentalités s’éveillent et c’est une bonne chose. Nous avons conscience que le changement ne se fera pas en 1 jour, mais nous devons nous tourner vers un modèle plus raisonné, plus responsable, plus respectueux de l’environnement et de l’homme, pour le bien commun et l’avenir de tous.

De vous trois, qui est un vrai Coureur du Dimanche ?

Mathieu. En réalité, le nom de la marque est surtout un message d’humilité. Cette valeur est si essentielle dans le sport. À l’heure où l’on se chronomètre, on se compare, on partage ses temps et ses KOM sur les réseaux sociaux, Coureur Du Dimanche est là pour nous rappeler qu’on est tous le coureur du dimanche de quelqu’un, qu’on fasse 30 minutes à 10 km ou 2h30 au marathon. Sauf si on s’appelle Kipchoge, on trouvera toujours meilleur que soi.

Comment envisagez-vous l’avenir de la marque ?

Nous poursuivons notre marathon, celui de sensibiliser le maximum de sportifs à courir autrement.

Nous continuons à développer la gamme : les shorts sont arrivés, les maillots zippés d’hiver arrivent prochainement. Nous travaillons aussi sur les débardeurs homme pour le printemps prochain. L’idée est de proposer la panoplie complète, répondant à l’ensemble des besoins des sportifs et évidemment toujours fabriquée en France à partir de matières recyclées.

Nous développons également dans le même temps notre réseau de distributeurs partenaires afin d’avoir un bon maillage partout en France.

Inversons les rôles, avez-vous une question à me poser ?

Comment les médias à travers les informations qu’ils diffusent peuvent-ils changer les comportements d’achat et façonner le monde de demain ?

Je pense que les médias doivent également changer de mentalité, arrêter de faire de la pub pour le « pas cher » made in xxx, prôner le local, le MADE IN FRANCE, valoriser nos valeurs… Il est évident que c’est sur la génération future que l’on doit miser, mais c’est maintenant qu’il faut commencer.

Un mot chacun pour décrire votre marque.

Engagée
Ambitieuse
Responsable

Merci beaucoup Maxime d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Rédaction : Carlos

Crédit photos : YANIS OURABAH et Coureur Du Dimanche

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