Le Morvan ?
Une moyenne montagne sauvage et méconnue : une vraie terre de trail !
La 7eme édition du Morvan Oxygène Trail s’est déroulée le 6 Juillet dernier avec pas moins de cinq épreuves de trail (de 9 à 83 Km) , une de marche nordique et 2 randonnées ainsi qu’un trail pour les enfants.
Anthony et sa compagne nous racontent leur Morvan Oxygène Trail :
Chateau-Chinon (58) : Un week-end de pur bonheur dans le magique Parc naturel régional du Morvan.
Tout commence pour nous avec une belle invitation du comité de tourisme de Château Chinon, ni une ni deux, quelques ajustements dans le planning et nous décidons avec Lili Boubou de partir prendre l’air quelques jours .
3h de voiture plus tard nous y sommes. Une petite soirée dans la belle ville de Chateau Chinon, puis dès le lendemain nous entamons le repérage de la fin de course, car il ne faut pas l’oublier, si nous venons ici, c’est aussi pour se farcir les parcours du terrible MOX (56 Km pour moi, 9 Km pour Alie).
Une belle randonnée autour du mont Calvaire, dans les sous-bois frais du département. Quelques ruisseaux et la baignade du chien plus tard (bien évidemment on n’allait pas le laisser à la maison), nous décidons de prendre la direction du lac des Settons. Un magnifique point d’eau, calme et accessible où, après quelques baignades bien méritées (il fait 31 degrés) nous décidons de partir pour une virée de 2/3 heures en canoë, avec picnic embarqué. Direction une petite île isolée où ce soir nous serons les seuls à accoster ! Un couché de soleil somptueux, … Une belle aventure qui nous amène doucement à rentrer à l’hôtel pour finir la préparation des affaires. Demain départ 08H pour la course.
DEPART 8H :
Au programme, 56 kms et 2000m D+, une belle balade vallonnée en direction de la seule station de ski (de fond) du département à 901 mètres (Haut Folin).
Nous partons quelques heures après le départ de l’ultra 83 kms qui a vu ses concurrents faire la première partie de course sous d’inquiétants nuages d’orage. Alors sur les premiers hectomètres, on scrute tous le ciel, à priori ça devrait tenir. Il s’en suivra cependant, sur les 20 premiers kilomètres, une petite pluie fine et rafraîchissante : bref parfait.
Le coup de chaud ? Il viendra de toute de façon à un moment, pas d’inquiétude. La première partie du tracé alterne les montées et les descentes. Ca part très vite devant, d’abord dans les 5, je sens que je ne suis pas dans une très bonne forme aujourd’hui et que je ne tiendrai pas l’allure. Le saucisson et le fromage dont j’ai abusé la veille y sont peut-être pour quelque chose. Je décide alors de rentrer en mode “visite et tourisme”, je relâche un peu le rythme et me laisse gentiment rattraper par les concurrents les plus véloces.
Les paysages s’enchaînent jusqu’au ravito du 23 ième kilomètre. Les bénévoles sont accueillants et souriants, ça redonne la patate ! Surtout qu’il nous annonce que des points d’eau supplémentaires ont été rajoutés sur le parcours. Ouf ! Car les 21 kilomètres annoncés sans ravito et avec le soleil qui pointe son nez, nous faisaient un peu peur à tous.
Les concurrents s’espacent, nous n’étions que 200 au départ, une très bonne chose, nous voilà installés dans la solitude tant appréciée des coureurs de fond. Les kilomètres avancent, au terme d’une longue descente, nous avalons 4 kilomètres – les cuissots commencent à tirer et pourtant il reste encore plus de 25 kilomètres.
Au détour d’un chemin, une gène au niveau de mon pied droit commence à se faire sentir, pas de doute c’est ma semelle qui se décolle. Un arrêt obligé, je tente de la remettre, puis 2 kms plus loin même problème, après 4 tentatives je déciderai de la décoller définitivement : tant pis pour mes pieds ! Le ravito du 43 eme Kilomètre arrive et avec lui Lili et Ptit jumbo venus me soutenir. De leur côté, en m’attendant ils viennent de s’enfiler 9kms et 350d+ d’une rando-course autour du Calvaire. Un vrai régal qui a, là aussi, entamé les organismes. Alie me crie : “finis vite, j’ai faim !!”
Pas de chance pour elle nous entrons dans la partie la plus difficile : rejoindre puis grimper le Calvaire qui porte bien son nom. Une longue portion de route un peu monotone et en plein soleil nous amène sur les contreforts du mont. Avec un énorme coup de mou, je suis clairement dans le dur.
Les 3 derniers kilomètres vont prendre une plombe. Le soleil a eu raison de moi et des frissons m’envahissent ! Mes deux compagnons d’infortune sont eux aussi bien entamés. On s’entraidera. Les bâtons, à ce moment là, me seront d’une grande utilité. Pour le reste de la course, ils ont beaucoup voyagé dans mon dos. Un choix discutable donc.
Dernière côte, plus que 600 mètres de descente, la ligne au loin, je ralentis un peu et laisse filer mes deux compères de course pour passer la ligne avec le chien ! Petit rituel que j’ai sur ces longues courses. Comme à la Maxirace ici on sonne la cloche !
Résultat : 23eme sur 200 – 6H29, quasi 57 kms et de belles courbatures .
Merci aux masseurs pour leur super travail. Merci à l’organisation pour cette magnifique journée, et à l’Office du Tourisme pour l’invit’.
Un vrai régal que je dois aussi à Carole Pipolo et Outdoor and news !
En résumé, Le Morvan, il faut y aller, c’est vraiment chouette ! Même le chien a fini sur les rotules !
Compte-Rendu et photos : Anthony Binst
Pour en savoir plus : Morvan Oxygène Trail