Une Maxi-Race épique!

Vendredi 24 mai, retrait des dossards. Jusqu’ici… tout va bien! Village très bien organisé, avec tout ce qu’il faut d’équipementiers et de représentants de jolis trails ; et des bénévoles aux petits soins. Il fait grand beau, tout le monde est très joyeux. Et on assiste avec un énorme plaisir à la présentation des athlètes qui feront l’ultra (dont un certain François d’Haesne) et la Maxi (dont mon pote et talentueux Vincent Viet qui finira 2ème).

Avec la boss, on regarde tout ça avec envie, tout en se demandant si la Blonde qu’ils nous ont donnée au retrait des dossards, c’est pour maintenant… ou passé Doussard 😉

Samedi 25 mai, il est 3H… Annecy s’éveille ! La nuit a été courte pour les copains et moi, mais quand faut y aller… La plage d’Albigny est noire de monde, entre les djeuns qui sortent de boîte… et les trailers partis à l’assaut du tour de ce magnifique lac. 3H15 : briefing et rentrée dans les sas, malheureusement pas filtrée, l’organisateur reconnaissant après coup qu’il n’aurait peut-être pas dû faire appel au civisme des trailers, car effectivement le niveau ne sera pas forcément homogène, et même en partant devant on passera son temps à doubler, ce que le ranking par la côte ITRA était sensé éviter.

3H30 : c’est le départ en fanfare avec les copains du club. Avec mini feu d’artifice, ambiance de folie, ça se bouscule dans tous les sens avec des enragés qui partent à fond les ballons pour éviter de se retrouver bouchonnés dans la première montée! Globalement, cette première partie de course avec en premier “plat” le Semnoz se passera pas trop mal pour moi, en essayant d’appuyer sans se cramer.

Je sais que la course va être longue, et à ce moment là on n’est qu’à la moitié de la 1ère partie, mais sur ma dernière course, le Trail du Ventoux, ça m’avait plutôt réussi d’accélérer assez tôt en m’accrochant à une loco. Alors je me mets, passé Saint Eustache, à suivre un gars qui fait la Maxi Race en relais à 4. Et effectivement le rythme est bien plus fort, en montée comme en descente où l’on double les coureuses et coureurs en grappes de 10 ! En 1H30, je suis ainsi passé de 487ème à 371ème… ce n’est que bien plus tard que je le paierai… continuant ce rythme fou jusqu’au ravito de Doussard en 334ème, mais avec une Marathon Race à suivre… alors que mon compagnon de course s’arrêtait et, heureux homme, passait le relais.

Départ de Doussard, la Maxi Race (82 km 5200 mD+) correspond désormais dans sa 2ème partie à la Marathon Race (39 km 2520 mD+) qui partira le lendemain matin. La première montée sur le Col de la Forclaz est assez plaisante. Il y a eu 2 km de bitume avant d’arriver à Doussard, et idem pour en repartir, ça aide à se remettre dans le rythme. Une fois arrivé au Col de la Forclaz, on redescend à la recherche d’un ravito en eau… que je ne trouverai jamais. Dommage, si j’avais su je me serais ravitaillé en haut aux restos. Le ravito et l’eau vont vite s’avérer un problème…

J’ai encore gagné des places au classement, descendant à 305ème sur 1770 partants (et au final 1290 arrivants), mais cette folie de regarder trop tôt le classement m’a poussé à faire un ravitaillement express à Doussard… alors que le suivant n’est que 24 km plus loin. Bref à force d’avoir trop (tôt) puisé dans les réserves, et avec un certain retard de sommeil…, le moteur cale dans la montée du Pas de l’Aulp. Plus d’énergie, et un terrain de plus en plus boueux et glissant, surtout sans bâtons… Un vrai calvaire, je monte 10 mètres, m’arrête, repars pour 10 m, m’arrête, épuisant toujours plus mes réserves de bouffe et d’eau. Evidemment, tous ceux que j’avais dépassés passent et repassent, ce qui ne fait pas forcément du bien au mental ! Bref je quitte le mode course et me dis, tant pis, faisons un reportage photo! 

Après la montée dans la boue, la descente dans la neige… et une forme toujours au plus bas… Le ravito tant attendu, de Villard-Dessus arrive enfin, je prends enfin le temps de me poser, manger et me reposer. Et repars un peu plus guilleret.

Petit à petit le plaisir revient, surtout qu’il s’agit d’endroits – Bluffy, Mont Baron, Mont Veyrier- que je connais bien. Seul hic, un énorme orage est en train de transformer les chemins en rivière. La dernière descente se fait quand même bien : le meilleur moyen de ne pas tomber est d’envoyer, et j’adore les descentes ! S’ensuit un sprint sur la plage d’Aalbigny… et ayé c’est fini! Je reviendrai, promis, mais en gérant mieux la première partie! Au final un parcours superbe, la région d’Annecy, et au-delà la Haute Savoie, est un petit coin de paradis 🙂 Un plouf dans le lac le plus pur d’Europe pour la récup… et, tout sourire, c’est reparti!

REDACTEUR et Crédit photos : ALEXIS

 

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