MONICA au MDS

MONICA, physiothérapeute, pour son premier MDS, revient sur sa performance, mais surtout sur cette aventure ! 

J’ai été fatiguée et j’ai eu du mal à récupérer après le MDS car le déficit alimentaire est important pendant celui-ci.
Cependant après le MDS, j’ai fait des courses difficiles avec plus de 60 km et 3000m de dénivelé positifs et de 103 km avec 7 000m de dénivelé ainsi qu ‘un marathon de montagne avec 3000m de dénivelé positif.
Le MDS ne vous laisse pas indifférent ! Je pense qu’il y a 4 secrets: connaître la course (comment courir correctement), connaître l’expérience (les repas, la cuisine, dormir, vivre en communauté, l’hygiène personnelle…), se connaître soi-même (En traversant le désert, nous passons devant des villages nomades où l’on peut voir des enfants très sales et mal nourris. Cela vous fait penser à la chance que vos nouveau-nés ont en venant au monde,Pendant la course, on ne voit jamais de femmes, cela reflète aussi une certaine différence de culture …) Vous avez également du temps libre pour penser à vous, à votre vie …tout cela ne se produit dans aucune autre course) Et pour finir, connaître le mythe (à votre retour, vous avez l’impression d’être un super héros volant dans les nuages).

Avais-tu des doutes avant la course ? Des certitudes ?

Des doutes !

Avant de se lancer sur une telle course, il y a toujours un sentiment d’ insécurité, vous devez surmonter la peur, le doute quant à vos entraînements, vos choix de matériel…

Pour le MDS, cette anxiété est beaucoup plus grande puisque vous avez aussi des doutes sur les étapes, la course sur sable, l’alimentation…
Je pense que ces doutes sont importants, cela rend les choses plus stimulantes !

Quel élément était le plus difficile à gérer ? Quel était le plus facile ?

C'est l'ensemble de tout et de rien.

Ce n’est pas les 250 km parce que j’avais déjà couru cette distance, ce n’est pas la chaleur (bien qu’il y ait des moments qui ressemblent à l’enfer) ,ce n’est pas le vent qui, pendant toute la course, souffle face à vous ; c’est la nourriture (pour moi, le plus dur, je ne suis pas habituée à ne pas pouvoir manger ce que je veux …

Le plus facile pour moi a été de constater qu’il n’y avait pas de dénivelé.

Quelle étape as-tu préféré et pourquoi ?

L’étape que j’ai le plus aimée est la plus longue puisque les longues distances sont mes distances préférées


Y a-t’ il une étape pour laquelle tu n’es pas satisfaite et pourquoi ?
L’étape où j’ai dû batailler le plus est l’étape marathon, la dernière. J’étais à 30 minutes de la 4eme et à 1h de la sixième. Ici c’est essentiellement le mental qui a joué un grand rôle.


A ton avis, cette édition était-elle plus difficile que la précédente ?
C’était mon premier marathon des sables et j’ai trouvé cela difficile, même si j’avais imaginé que c’était encore plus difficile, surtout au niveau de la course avec le poids. Je suppose que les séances d’entraînement très bien planifiées d’Ivan Artigas ont porté leurs fruits !

 

Es-tu satisfaite de ton classement au général ?
Mon entraîneur, mon compagnon et mes amis m’ont dit que je réussirais bien au MDS, car j’ai beaucoup réfléchi de manière positive.
La première étape, j’avais la huitième place, j’ai dû apprendre à courir sur les dunes et à apprivoiser le sable et le poids, mais quand j’ai fini et que j’ai vu le résultat, je ne savais pas que la huitième place était bien.

Cependant, j’ai persévéré et sachant que les longues distances sont ma spécialité, je maintenais le rythme et gagnais chaque jour une place, cela me rendait très heureuse et plus compétitrice. J’aurais aimé terminer troisième, mais je vais devoir m’entraîner encore et encore pour atteindre la perfection.

Y avait-il de l’adversité parmi les filles ?
Avec toutes les filles courant le MDS nous avons commencé à bavarder et nous gardons des liens sur facebook. Je n’ai pas senti d’adversité entre nous mais plutôt une camaraderie, comme dans un ultra.

Courir pour soi est une chose, mais être membre d’une équipe est au-delà de ça. Comment as-tu géré ces deux objectifs ? Est-ce que le classement individuel a prévalu face au classement par équipe ?
Je fais partie de l’équipe de physiothérapie, le centre formé par Rafa Bertomeu, mon partenaire.
Nous avons constitué un très bon groupe avec une dynamique très positive avec les trois autres personnes de l’équipe :

Jaime Salomon (de Majorque), Carlos (de Barcelone, accro au Taichi) et Diana (Colombienne)
Chaque jour qui passait, tout le monde était satisfait de sa course, donc courir en équipe apporte indéniablement un avantage.

Pourrais-tu nous dire un mot sur l’organisation du MDS, le staff et les bénévoles ?
Au niveau organisation du MDS, la gestion des coureurs est impeccable et les services médicaux sont incroyables,deux hélicoptères survolant la zone en permanence.
Es-tu déjà concentrée sur ton prochain objectif ?
Le marathon des Sables est une aventure à laquelle je ne pourrai pas m’inscrire l’année prochaine.
En ce moment, je suis déjà immergée dans mon prochain défi : le Tor des géants (avec 360 km avec 25 000m de dénivelé positifs) J’augmente donc la charge d’entraînement et de dénivelé…

…avec beaucoup d’enthousiasme !

Propos recueillis et traduits par Marie Cazelles.

Crédits photos : CIMBALY 

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