EIGER Ultra Trail by MAT MAT

Alors voilà c’est fait ! Comme me l’a écrit Gediminas Grinius: You got your stone… !
Et oui je l’ai eu mon morceau de cailloux de l’Eiger, celui qui récompense les Finichers des différentes courses de l’Eiger Ultra Trail.

Trail incroyable par sa beauté, sa technicité, son tracé et son organisation sans faille.
Tout n’aura pas été facile sur cet Ultra, dès la deuxième montée, le gros coup de fatigue, celui qui te fait douter, celui dont tu ne veux pas entendre parler, celui qui, tu le sais très bien finira par passer, mais là c’est trop tôt et tu commences à douter…

Heureusement le jour se lève, tes proches sont là. Si tu cours c’est ton choix, c’est toi qui as voulu faire cet Ultra, tu as rêvé de passer la ligne d’arrivée depuis des semaines…. Alors tu t’accroches, tu sers les dents, tu positives. Le paysage est magnifique, tu ne peux que avoir du plaisir…. Ca va tourner.

Les montées et les dénivelées s’enchainent, bientôt arrive le point culminant du Faulhorn à 2681m, une délivrance… Depuis ce point 16km de descente à la Suisse sur des « singles » bien caillouteux jusqu’à la base de vie des 50 km, on adore !

L’esprit et le mental embués, le corps déjà bien entamé, tu réfléchis, c’est le moment de réflexion des 50 km : La moitié est derrière, devant toi se dresse un mur de plus de 3000m de dénivelé positif… Tu retiens difficilement tes larmes. L’entier de tes émotions des dernières semaines sortent sans prévenir…. Et tu craques complétement.

Tu décides de ne pas trainer dans le coin. Il faut repartir au plus vite.
Dès les premiers lacets dans la forêt un Italien t’accroche en te demandant s’il peut te suivre car il est complètement cuit et il te fait comprendre qu’il a besoin de toi pour continuer sans quoi il abandonne. Quelle aubaine ! Il ne m’en fallait pas plus pour retrouver la motivation et la positive attitude. Il faut absolument que cet Italien (Paolo) et moi ont soit Finicher.

10 heures plus tard, on a finira par arriver ensemble, j’ai attendu Paolo à qui j’ai pris la main et un peu poussé pour passer l’arrivée à Grindelwald. Il termine à peine devant moi, mais finalement c’est aussi lui qui m’a aidé à retrouver l’esprit du Trail…

Cet Ultra restera une incroyable aventure, merci à ma chérie qui croit en moi et qui me suit inlassablement entre télécabines, trains de montagne et marche sur tous les terrains de montagne des heures durant et même de nuit parfois…

REDACTEUR et photos : Mathieu LAMBERT 

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